Le parc des 4 éléments du Cognac

Cognac - France

  • Le meilleur souvenir du Covid

    Pour SEMPERVIRENS LANDSCAPERS la traversée du Covid n’a pas toujours été facile mais le plus beau moment a bien été le concours pour la construction du parc des 4 éléments du Cognac. Nous avions presque oublié que l’on pouvait autant s’amuser en faisant un concours. Le plus drôle fut lorsque que la maîtrise d’ouvrage est venue nous demander de rire moins fort après l’oral…   
    C’est surtout un des plus beaux parcs conçu par Frédéric-Charles AILLET et son équipe Sempervirens : Le parc décline les 4 éléments qui permettent de créer le Cognac : La Terre, la Roche, l’Eau et le Feu. Mais comment matérialiser le feu dans un jardin… C'est impossible !

    La terre et la roche : Les jardins évoquent la géologie des 6 terroirs du Cognac. Le long de la Charente, un jeu de gradins végétalisés parallèles au fleuve intègre des scènes pour accueillir des concerts lors du festival de Jazz de Cognac mais également des espaces plus intimes au cœur de ce jardin ouvert sur le fleuve. Dans ce lieu ouvert, des scènes-salons déclinent les différents terroirs du Cognac de Bois Ordinaires à la Grande Champagne. Les six faciès pédo-géologiques et leurs horizons sont reconstitués de manières ludique en béton de terre pour réaliser des salons paysager avec des assises en monolithes calcaires.

    L’eau : Le paysage primaire des rives de la Charente est réimplanté sur le site. Des bassins paysagers - miroirs d’eau parsemés d’aulnes et de roseaux intègrent le bâtiment au cœur de son site. Des jeux de niveaux créent de nombreux effets de réflexions en fonction des points de vue.

    Le feu : La course du soleil se reflète dans les bassins sur les façades. Les plans d’eau sont positionnés pour créer un miroitement sur les façades en calcaire et sur les plafonds à l’intérieur du bâtiment. Cet effet symbolise le feu qui distille l’élixir du Cognac. Pendant les journées ensoleillés, l’effet se décline du matin au coucher du soleil avec des teintes et des effets qui varient en fonction de la lumière et des ondulations de l’eau.

    Frédéric-Charles AILLET a eu la chance de présenter à Marc Fesneau le Ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire le jardin viticole d’expérimentation qui permet d’adapter la culture de la vigne aux défis du changement climatique vers une agriculture biologique plus respectueuse de l’environnement pour le BNIC - Cognac. 

    La plantation d'arbres en Joualle et d’autres savoir-faire ancestraux sont restaurés tels la plantation de plantes compagnes qui repoussent ou collectent naturellement les prédateurs de la vigne. Ce projet d'agroforesterie viticole est développé avec les viticulteurs et les experts du BNIC, son but est d’améliorer la biodiversité végétale et animale, la qualité des sols et la rétention d’eau pour les cultures, tout en renforçant l’esthétique des domaines.

    Les origines :
    La vigne cultivée aujourd’hui tient ses origines sauvages de la Vitis vinifera sylvestris, une liane, plus communément appelée vigne des bois. Cette vigne sauvage se développe au sein d’un écosystème forestier complexe. Son habitat naturel a souvent été décrit en lisière et clairière de forêts ainsi qu’en ripisylve.

    Les anciennes techniques de culture :
    C’est durant l’Antiquité que l’on commence à cultiver la vigne en s’inspirant de son développement naturel.
    Durant le Moyen-Age, et surtout du XVIIe au XIXe siècle, cette association végétale entre arbre et vigne est aussi décrite dans des zones plus septentrionales.
    On utilisait différentes techniques tel que :
    - l’Arbustra (technique qui consistait à accrocher les pampres des vignes aux branches taillées à cet effet des oliviers et le sol était occupé par des cultures céréalières).
    - en Hautains ou encore en Italie les Piantatas (techniques selon lesquelles un arbre sert également de tuteur à la vigne).
    - les Joualles dans le sud-ouest de la France (technique associant sur une même parcelle de la vigne poussant sur des arbres fruitiers et plusieurs autres cultures intercalaires réalisées entre les rangées d’arbres) La joualle était souvent un système transitoire entre une vigne et un verger.
    - ou encore les Oullières en Provence (espace laissé entre les rangs de vignes et utilisé pour d’autres cultures).

    Wilmotte & Associés Architectes Borina Andrieu Alejo Paillard Gwen Marien REDMAN Nicolas Ponson Nina Schoenmuller Aurélien Beau Christophe Veral Raphaël Delpech Violaine Chénel Olivier HUBERT Edeis Olivier THIBAULT A40 Architectes SEMPERVIRENS LANDSCAPERS Vizea Sud-Ouest (VSO) VPEAS BTP Consultants LASA COORPIBAT Thomas Robert Banque des Territoires, Crédit Agricole Charente-Périgord, Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres Crédit Mutuel Crédit Mutuel du Sud-Ouest Caisse d’Epargne

    MOA : BNIC + CPI REDMAN
    BUDGET : NC
    CALENDRIER : Concours lauréat 2022 - Mission complète en cours
    ÉQUIPE : Jean-Michel Wilmotte, A40 Architectes Gwen Marien, EDEIS, Vizea, VPEAS, Lasa, Thomas Robert (Graphiste) 
    ÉQUIPE SEMPERVIRENS : Frédéric-Charles AILLET (Concours, études, chantier) Cheffe de projet Concours : Coralie Taupin, Laélia Troubat, Cheffes de projet Études : Fanny Silou, Coralie Taupin

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